Gauthier Scherpereel : « Donner le goût de la compétition »

Gauthier Scherpereel : « Donner le goût de la compétition »

Gauthier Scherpereel - Donner le goût à la compétition

Gauthier Scherpereel entend amener ses jeunes vers l’extérieur.

MOUSCRON – Moniteur au Vautour TC dont il est membre et où il a pris une part active aux interclubs nationaux, Gauthier Scherpereel constitue également un élément-charnière dans l’école des jeunes du TU Mouscron.

Il y voisine Jean-Marc Degraeve, ex-footballeur et tennisman de talent mais également licencié en éducation physique, ainsi que Philippe Croisier qui a décroché son Niveau 2 AFT. Prof dans l’âme Gauthier vient lui-même d’obtenir son Niveau 1.

Ce trio de base, épaulé par de nombreux autres moniteurs, tente depuis quelques années de donner une âme à l’école des jeunes.

Le travail de fin de cycle de Gauthier à l’AFT pourrait en bonne partie résumer la philosophie qui guide les moniteurs locaux: «Comment amener progressivement et sainement les débutants à la compétition?»

« Aller vers l’extérieur »

Donner le goût du tennis, faire répéter inlassablement des gestes pour arriver au meilleur niveau technique, soigner le physique… au sein du club ne suffit pas pour Gauthier. Comme l’avait exprimée à l’époque la présidente de Leuze, Chantal Delory, il faut amener les jeunes vers les tournois extérieurs. Récemment, Jean-Marc Degraeve avait traduit cette motivation en amenant plusieurs de ses élèves au tournoi de Kain, de la même façon qu’en avril, lors d’un stage, les jeunes pousses du TUM avaient été convoyées au tournoi de Thoricourt. «Ce n’est pas toujours évident, explique Gauthier Scherpereel. Il s’agit d’un gros investissement en temps. Mais nous tenons à accompagner au maximum nos jeunes dans les compétitions. C’est valorisant pour nous de saluer leurs victoires, comme c’est aussi glorifiant pour eux de nous avoir à leur côté.»

«Aller vers l’extérieur crée un esprit de groupe et donne aux jeunes un autre goût de la compétition que l’on n’acquiert pas en restant dans son club. Cela leur permet aussi de se rendre compte à quel niveau ils sont; parfois aussi de voir qu’ils ne sont pas encore arrivés, qu’il reste des progrès à accomplir. C’est aussi une ouverture sociale…»

C’est dans cette perspective que Gauthier a coutume d’engager lui-même ses élèves dans les tournois et d’obtenir le premier horaire pour les parents. «Cela motive, même si pour beaucoup, cela est difficile. Si l’un de mes jeunes doit aller à Mons et y disputer trois matches, il doit passer six heures sur les routes et mettre du diesel pour accomplir quatre cents kilomètres. Il lui faut de la disponibilité ainsi qu’à ses accompagnants. C’est parfois lourd. Quand je parle de Froyennes à certains, c’est comme si j’évoquais parfois le bout du monde…»

Gauthier a bien sa petite idée pour améliorer les choses. «Je ne vise pas l’AFT qui fournit un excellent travail, par ailleurs. Mais la limitation du nombre de tournois pose parfois problème chez les jeunes. Si tu en as un à Mons, un autre à Charleroi et un troisième à Nivelles, cela n’arrange pas les choses pour quelqu’un de chez nous. Il faudrait réduire les zones géographiques pour les jeunes…»