Belle victoire au forceps des messieurs

Belle victoire au forceps des messieurs

Victoire au forceps des messieurs

Devant ses jeunes, Nick Beirnaert a donné la leçon à De Busser.

VAULX – Chez les messieurs, c’est aux doubles que la victoire s’est dessinée pour le titre suprême de Régionale belge.

Tout avait pourtant commencé dans l’euphorie pour la formation valloise. Fidèle à son excellente prestation de la semaine précédente, Arthur Iove a balayé Goysens. «Il n’y a pas eu de match. Face à un adversaire de grande taille, Arthur a vraiment fait ce qu’il voulait.», confesse Nick Beirnaert son mentor.

Le même Nick Beirnaert ne mettait guère plus de temps à renvoyer De Busser à ses études : «J’ai rapidement senti que mon adversaire n’avait pas les coups pour me répondre et me faire bouger. J’ai donc dirigé le jeu en attendant le bon coup pour attaquer.» Et Benjamin Devos hissa à son tour le pavillon d’assez simple manière également face à un joueur qui avait été Série A. Mais cela remontait à une petite dizaine d’années.

«On s’est ainsi retrouvé à 3-0 alors qu’au final je songeais à du 4-2.», confie Nick Beirnaert.

Les trois simples suivants furent moins heureux pour le Vautour. Gauthier Scherpereel fut l’une des victimes valloises : «Il était opposé à un joueur qui a déjà accroché plusieurs -15,2 et -15,1 cette année. C’était pour moi le meilleur joueur du club adverse. En plus, Gauthier était tendu et n’a pu relever le défi.» Il en fut de même pour Pierre Coppez malgré un superbe match.

Enfin, Loïc Bierlaire a poussé son rival au troisième set. «Il lui a un peu manqué de régularité et a commis trop de fautes directes, explique Nick Beirnaert. Loïc a tendance à se montrer très agressif et il oublie parfois de construire son jeu…»

À 3-3, tout restait à faire dans l’exercice des doubles où associé à Arthur Iove, Nick Beirnaert s’est imposé sans traîner sur le court. La paire Julien Finet-Benjamin Devos a eu plus de fil à retordre tout en restant toujours devant son adversaire. La messe était dès lors dite sans dépendre de la défaite de Bierlaire-Simon après trois sets.

«Encore un titre, se réjouit le coach vallois. On n’avait pas trop de repères au départ après n’avoir disputé qu’un aller-retour en poule. Ce qui est chouette, c’est que l’on soit parvenu à ce succès avec des jeunes et une équipe que l’on avait construite autour de Loïc Bierlaire qui était encore un peu court pour évoluer en Nationale et qui aurait peut-être perdu son temps en Régionale 2.»


Gauthier Scherpereel : « Donner le goût de la compétition »

Gauthier Scherpereel - Donner le goût à la compétition

Gauthier Scherpereel entend amener ses jeunes vers l’extérieur.

MOUSCRON – Moniteur au Vautour TC dont il est membre et où il a pris une part active aux interclubs nationaux, Gauthier Scherpereel constitue également un élément-charnière dans l’école des jeunes du TU Mouscron.

Il y voisine Jean-Marc Degraeve, ex-footballeur et tennisman de talent mais également licencié en éducation physique, ainsi que Philippe Croisier qui a décroché son Niveau 2 AFT. Prof dans l’âme Gauthier vient lui-même d’obtenir son Niveau 1.

Ce trio de base, épaulé par de nombreux autres moniteurs, tente depuis quelques années de donner une âme à l’école des jeunes.

Le travail de fin de cycle de Gauthier à l’AFT pourrait en bonne partie résumer la philosophie qui guide les moniteurs locaux: «Comment amener progressivement et sainement les débutants à la compétition?»

« Aller vers l’extérieur »

Donner le goût du tennis, faire répéter inlassablement des gestes pour arriver au meilleur niveau technique, soigner le physique… au sein du club ne suffit pas pour Gauthier. Comme l’avait exprimée à l’époque la présidente de Leuze, Chantal Delory, il faut amener les jeunes vers les tournois extérieurs. Récemment, Jean-Marc Degraeve avait traduit cette motivation en amenant plusieurs de ses élèves au tournoi de Kain, de la même façon qu’en avril, lors d’un stage, les jeunes pousses du TUM avaient été convoyées au tournoi de Thoricourt. «Ce n’est pas toujours évident, explique Gauthier Scherpereel. Il s’agit d’un gros investissement en temps. Mais nous tenons à accompagner au maximum nos jeunes dans les compétitions. C’est valorisant pour nous de saluer leurs victoires, comme c’est aussi glorifiant pour eux de nous avoir à leur côté.»

«Aller vers l’extérieur crée un esprit de groupe et donne aux jeunes un autre goût de la compétition que l’on n’acquiert pas en restant dans son club. Cela leur permet aussi de se rendre compte à quel niveau ils sont; parfois aussi de voir qu’ils ne sont pas encore arrivés, qu’il reste des progrès à accomplir. C’est aussi une ouverture sociale…»

C’est dans cette perspective que Gauthier a coutume d’engager lui-même ses élèves dans les tournois et d’obtenir le premier horaire pour les parents. «Cela motive, même si pour beaucoup, cela est difficile. Si l’un de mes jeunes doit aller à Mons et y disputer trois matches, il doit passer six heures sur les routes et mettre du diesel pour accomplir quatre cents kilomètres. Il lui faut de la disponibilité ainsi qu’à ses accompagnants. C’est parfois lourd. Quand je parle de Froyennes à certains, c’est comme si j’évoquais parfois le bout du monde…»

Gauthier a bien sa petite idée pour améliorer les choses. «Je ne vise pas l’AFT qui fournit un excellent travail, par ailleurs. Mais la limitation du nombre de tournois pose parfois problème chez les jeunes. Si tu en as un à Mons, un autre à Charleroi et un troisième à Nivelles, cela n’arrange pas les choses pour quelqu’un de chez nous. Il faudrait réduire les zones géographiques pour les jeunes…»